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Monday, December 22, 2014

Méditation

Les fêtes de fin d’année sont là et avec elles, le déploiement d’activité caractéristique qui nous entraîne dans une course parfois effrénée à la consommation, encouragée par l’abondance d’illuminations, de musique « live » offerte en tous lieux ...


Entrons dans la danse …
Faire plaisir. Se faire plaisir. Offrir des cadeaux, en recevoir. Boire et manger de bonnes choses, différentes de l’habitude. Se réunir, veiller, chanter et rire ensemble. Parfois au contraire, pleurer, se déchirer et raviver les vieilles rancoeurs de famille. Ou encore se retrouver tout seul, isolé, loin des siens. Ou encore déprimer car Noël est aussi franchement déprimant pour beaucoup d’entre nous.
Ces multiples réalités reflètent bien l’infinie diversité du vécu humain et social. Quelle est la nature profonde de cette co-existence kaléidoscopique ?

A quoi attachons-nous de l’importance ? Sur quoi nous focalisons-nous ? La question est essentielle car focalisé, l’esprit a le pouvoir de créer et manifester le monde dans lequel nous vivons.

Porter l’attention à nos pensées nous permet de prendre conscience de ce qui est à l’œuvre dans le processus de création de notre vie « personnelle ».
Un tant soit peu de vigilance, de recul et de lucidité nous rend sensible au niveau de vibration global des pensées qui défilent en permanence dans notre esprit.
Ce bruit de fond permanent : de quels évènements, de quelles vies, de quel monde est-il le co-créateur?

Permanent ? Oui ! Impossible de passer à côté.
Avec un peu de chance, il devrait donc être « facile » à observer.
Où ça ? Partout où vous vous trouvez ! Dans le métro, à la terrasse d’un café dans une rue animée, sous la douche, dans la queue au guichet, au feu rouge, au lit juste avant de s’endormir, autour d’un verre avec les collègues, lors de la réunion des parents d’élèves, au bord du torrent de montagne… partout, à toute heure, quand vous voulez !


C’est simple, se mettre à l’écoute à tout instant, ici et maintenant, dépend avant tout d’une décision intérieure, elle-même nourrie par une motivation, un désir, un besoin profond.

C’est le b-a-ba de la méditation qui ne consiste heureusement pas à supprimer le bruit de fond, ni à arrêter le défilement des pensées. D’ailleurs selon les enseignements traditionnels, toute tentative de contrôle en ce sens serait vouée à l’échec. A chacun de faire son expérience…

Au contraire la méditation nous permet de devenir conscient de ce mouvement du mental, d’en percevoir la qualité, d’observer ce qu’il crée en nous (mouvements émotionnels, tensions ou autres modifications corporelles, décisions, actions…) et de retrouver un peu de notre liberté intérieure.


Une facette de l’activité mentale de base m’intéresse plus particulièrement au quotidien parce qu’elle est potentiellement créatrice de séparation. Je parle de la tendance marquée à (se)/comparer, (se)/critiquer, (s’)/évaluer, (se)/dénigrer… que je me suis promise de débusquer dans le quotidien, car j’ai décidé de privilégier, histoire de changer d’habitudes, la tendance à (m’)/accueillir et me sentir connectée : connectée par le Cœur à la réalité de mon Être - quoi que cela puisse vouloir dire, la vastitude de ce continent intérieur reste à explorer - à la Vie et à mes semblables.

Séparation / Connexion.
Il s’agit de prendre conscience de ces deux dynamiques, de leur source intérieure, de leur effet concret sur soi, sur les autres et les relations qui nous relient, en un mot sur le déroulement de notre vie dans ce qu’elle peut avoir de plus « ordinaire ».
L’observation intérieure sensible et bienveillante nous apprend vite que le sentiment de séparation naît du jugement - en général négatif - porté sur soi, les autres ou les situations.

Le jugement négatif porté sur soi est par essence un moteur puissant de toute quête personnelle, intérieure ou spirituelle. Nous voulons nous améliorer, nous transformer.
Le jugement négatif de l’autre nous permet de nous en distinguer, comme quelqu’un avec qui nous ne voulons rien avoir à faire. Nous ne nous reconnaissons pas en l’autre. Nous préférons nous en écarter, ou faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le conduire lui-même au changement.

Ce faisant, de quoi nous séparons-nous ?
La Vie crée l’abondance et la diversité mais nous préférons nous contraindre, nous restreindre, nous limiter sur la base de critères humains érigés en valeurs si sûres d’elles, qu’elles sont l’une des sources de discriminations sociales et de conflits destructeurs et souvent extrêmement violents perpétués au fil des siècles et sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui.
Nous qui aimons tant le changement, nous persistons à rester coincés individuellement et/ou collectivement dans une habitude née du besoin égocentré de se sentir unique, meilleur, plus ceci ou cela que le voisin (personne ou pays) qui l’emporte sur le reste.


Heureusement la méditation existe ! Elle offre aux co-créateurs que nous sommes la possibilité d’élargir notre conscience intérieure et de choisir notre priorité entre ces deux options : séparation ou connexion. La simple prise de conscience est en elle-même le premier pas au-delà de l’une des habitudes ancestrales de l’espèce humaine.

A chacun de choisir. 

A chacun d’en faire et partager l’expérience, au profit du plus grand nombre.

A bientôt !


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